Hier soir j'ai terminé La guerre des chocolats et j'en suis toute retournée... Mais évidemment ce n'est pas mon rôle de dévoiler l'intrigue du roman, pas dans les premières lignes du moins!
Ce livre a été écrit par un auteur qui commence désormais à m'être familier, Robert Cormier, je n'avais pourtant pas aimé La brocante du coeur mais en choisissant ce livre c'était une manière de lui laisser le bénéfice du doute et une chance de conquérir mon cœur littéraire!
J'ai choisi ce livre car dans la quatrième de couverture on apprend que Jerry Renault un élève qui a perdu sa maman et qui est donc psychologiquement affaibli va s'opposer à un énorme système scolaire en refusant de vendre les chocolats, et j'ai adoré cette intrigue. Qui n'a jamais dû vendre de la camelote pour financer des projets dont on n'entend plus jamais parler une fois la vente terminée? Qui oserait "déranger l'univers?"
Jerry, mais à quel prix! Autant dire qu'il en prend plein la G...... pendant tout le livre et pourtant il ne fait rien de mal sauf lutter contre une société autoritaire et injuste, car en plus de l'institution, les Vigiles, un espèce de club influent dans l'école s'en prend à lui aussi, poussé par un professeur malveillant, voulant vendre ses chocolats à tous prix.
Et notre Jerry Renault après avoir été massacré se rend compte qu'il ne peut pas lutter seul contre le pouvoir, il se désillusionne, il est prêt à rentrer dans le rang, pourvu qu'on le laisse avoir le droit d'exister dans la norme. Je ne m'attendais pas à une telle fin, mais est-ce vraiment une fin? Car j'ai vu qu'il existait un autre livre de Cormier appelé "Après la guerre des chocolats" , à méditer!
Voici un extrait qui a suscité beaucoup d'émotions en moi:
Voici un extrait qui a suscité beaucoup d'émotions en moi:
« Ten
fais pas » disait alors Cacahuète, en serrant un peu plus
Jerry. Jerry se sentait brisé. « Tout ira bien. »
Jerry
se redressa vers la voix pour y répondre. Il fallait répondre ;
Mais il gardait les yeux fermés, comme s'il pouvait ainsi atténuer
la douleur. Mais c'était autre chose que la douleur qui le poussait.
La douleur faisait partie de son existence, mais cette autre chose
qui pesait sur lui comme un fardeau terrible. Quelle autre chose ?
La révélation, la révélation : ce qu'il avait découvert.
Amusant comme son esprit était soudainement clair, séparé de son
corps, flottant au dessus de lui, au dessus de la douleur.
« Ça
ira bien, Jerry . »
Non,
ça n'ira pas. Il reconnut la voix de cacahuète et c'était
important de partager la nouvelle avec lui. Il fallait qu'il lui dise
de jouer le jeu, de jouer au football, de courir, de faire partie de
l'équipe, de vendre des chocolats, de vendre tout ce qu'ils
voulaient qu'on vende, de faire tout ce qu'ils voulaient qu'on fasse.
Il essaya de prononcer les mots mais il y avait quelque chose qui
n'allait pas dans sa bouche, ses dents , son visage. Mais il
persévéra quand même et dit à Cacahuète ce qu'il devait savoir.
Ils vous disent de faire comme ça vous plaît mais ils ne sont pas
sincères . Ils ne veulent pas qu'on fasse à notre guise sauf
si c'est aussi la leur. C'est une blague Cacahuète, une duperie. Ne
dérange pas l'univers, Cacahuète, peu importe ce que disent les
affiches.
Do I dare disturb the universe?
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