Un livre est un détonateur qui sert à faire réagir les gens!
A.N.

lundi 27 février 2012

Oh non! Je suis accro :)

Je me réjouis d'avance de vous parler du dernier livre que j'ai lu pour le cours et il s'agit de Junk écrit par Melvin Burgess (et je ne savais même pas qu'il était l'auteur de Billy Elliot!)

Dés la première ligne on est captivé par ce Nico qui est  maltraité par ses parents et qui songe à s'enfuir vers la ville. Il aime Gemma, Gemma a besoin de lui pour fuir ses parents qui ne sont pas bien méchants mais qui ont bien du mal à communiquer avec leur fille lors de son passage très rude à l'adolescence.
Nico fuit à Bristol et tombe sur des anarchistes plus ou moins sains qui l'aident à trouver un logement dans un squat. Jusque là tout va "bien".

Tout bascule le jour où Gemma vient rejoindre Nico qu'elle n'aime pas plus que ça (tandis que lui est fou d'elle) et va faire tout pour le compromettre et le fera même quitter ses amis Vonny et Jerry pour l'entraîner chez Lily et Rob qui ont des projets bien plus sombres que les premiers. Comme le titre le suggère, le livre nous parle de drogue, de la descente aux enfers  de jeunes (très jeunes!) qui sont aspirés dans la spirale infernale de la drogue.

Le récit est polyphonique ( à l'instar de L'enfant Océan) et on découvre l'histoire à travers toutes sortes de personnages qui la racontes mais ceux qui reviennent le plus souvent sont Gemma et Nico.

Ce qui m'a plut dans ce livre est la façon de raconter les choses du point de vue des personnages qui sont très variés et tous utiles, j'ai été très surprise du dernier passage où le père de Nico s'exprime et où il se justifie et répond de ses actes. L'histoire est racontée 'objectivement' sans qu'on tombe dans la moralisation et l'évolution des personnages (surtout de Gemma qui est une peste dans nom au début mais qui arrêtera tout à partir du moment où elle tombe enceinte) est vraiment fascinante, il y a les junkies qui s'en sortent (seule Gemma y arrive), ceux qui essayent mais qui n'arriveront jamais à s'en détacher totalement et ceux qui en mourront et resteront dedans toute leur vie comme Lily et Rob...
Un livre à mettre dans les jeunes mains et qui pourra peut-être faire réfléchir à deux fois avant de prendre de la drogue et de tomber dans ce cercle vicieux.


Ce livre me fait pensé à l'album American idiot de Green Day et surtout la chason Jesus of Suburbia (les images sont tirées du clip).

O Brave New World!

Aujourd’hui"hui je vais m'attaquer à un grand classique de la littérature, Le meilleur des mondes de ce cher Aldous Huxley!

Inutile de dire que ce livre a déjà été analysé maintes et maintes fois par toutes sortes de personnes et que je ne vais pas m'attarder à une analyse profonde et déjà vue mais je vais plutôt m'attacher à ce que m'inspire ce roman et essayer de dépeindre la société dans laquelle évoluent les personnages.... En route!

Ce livre a été écrit en seulement quatre mois, j'ai l'impression qu'au vu du temps qu'il a mis pour l'écrire, il devait être pressé (ou peut-être très inspiré) de parler de sa société et de nous mettre en garde contre les dérives qu'elle risque d'engendrer...De quelle société et de quelles dérives s'agit-il? J'y reviendrai plus tard.

Mon premier ressenti en commençant à lire est que j'avais du mal à renter dans le roman car on est plongé dans l'action directement, sans aucun repère (in media res), et le monde qui y est décrit a peu de ressemblances avec le nôtre: l'histoire des enfants créés en laboratoire, etc.
On part véritablement à la rencontre d'une société totalement différente de la nôtre avec des valeurs farouchement contradictoire:

  • Les valeurs sociales:
Le mariage et la monogamie sont considérés comme honteux, même insupportable dans un monde où, l'amour n'a pas sa place, les hommes répugnent les "Sauvages" ces affreux vivipares!
  • Le conditionnement:
Les valeurs ne sont plus transmises par la famille et les parents car il n'y a plus de famille! Les enfants sont conçus en laboratoire, élevés collectivement et sont conditionnés pour aller à la rencontre des valeurs de la société.

  • Les classes sociales: 
Elles apparaissent sous forme de castes: l'élite de la société, destinés en quelque sorte aux fonctions les plus complexes sont les Alphas et à la rigueur les Bêtas
  • Le bonheur:
 il est indispensable, le peuple prend une drogue sans effets secondaires qui permet d'être heureux, de fuir la réalité, le "soma".

  • La religion: 
 Les dieux tels que nous les connaissons n'existent plus et sont remplacés par Notre Ford (référence au constructeur automobile qui a inventé le travail à la chaîne).
  • La sexualité:
Elle se pratique dès le plus jeune âge et deviens aussi banale que de dire bonjour, les humains n'ont plus de partenaires fixes car cela est mal vu.

 Résumé:


Demain, le bonheur sera universel. Et obligatoire ! Dans le meilleur des mondes les foetus sont « préparés» dans des incubatrices en fonction du rôle qu’on leur destine. Les futurs Alphas, de la caste des élites, reçoivent plus d’oxygène, plus de «pseudo sang». Quant aux futurs Epsilons, à qui l’on réserve les tâches les plus pénibles, on veille à ne pas développer leurs facultés intellectuelles : un bon ouvrier n’a pas besoin de penser. Dans le meilleur des mondes, un système éducatif qui façonne les esprits comme les corps, une société communautaire qui proscrit l’individualisme, où la cellule familiale ne peut exister. Dans ce meilleur des mondes méthodiquement planifié pour construire les hommes en fonction des besoins, pour contraindre un bonheur artificiel, pour museler les passions et les interrogations, il y aura bien un grain de sable pour s’insérer dans les rouages. Un récit incontournable écrit en 1931, qui n'a pas fini d'influencer écrivains et cinéastes.Fnac.com

samedi 11 février 2012

Ce livre qui dit tout!

Autant le dire d'emblée, j'ai trouvé ce livre incroyable, une vraie bonne découverte, un petit bijou condensé d'émotions!

Pour une fois commençons par l'auteur, je ne le connaissais pas et n'avais jamais lu de livre d'auteur néerlandais, il s'agit de Guus Kuijer dont voici une biographie:

Notre homme est né à Amsterdam en 1942, il a été instituteur, il a écrit pour les adultes et a même écrit un essai sur l'éducation. il a été récompensé par de nombreux prix.

"Ses livres invitent à une réflexion sur des sujets sérieux au travers d’histoires souvent drôles et vraiment complices des enfants. Chez d'autres éditeurs, il a notamment publié "Les Bonbons sont faits pour être mangés" et "Les Romans de Jonathan" (Bordas). Son oeuvre a été primée en Allemagne en 1979."



Ce livre m'a séduite car le personnage principal, le jeune Thomas Klopper est un garçon vraiment attendrissant et profondément gentil qui vit une situation  très délicate, ce qu'il veut faire plus tard? Être heureux...

L'histoire se passe en 1951, à Amsterdam, nous sommes donc dans une période d'après-guerre...
Thomas vit avec ses parents, son père catholique(/ Juif? je ne sais pas trop en fait...) extrémiste et qui a la main lourde quand la bible n'est pas respectée au pied de la lettre (il ira même jusqu'à battre son fils parce que celui-ci s'est trompé dans un couplet d'une chanson!!). Sa mère, aimante et victime d'un mari violent. Sa sœur Margot qui a l'air "bête" se révélera pas si stupide au fil du roman et en sera même un acteur très important...


Il y a aussi Madame Amersfoort (ouf je crois avoir bien réussi à écrire son nom!), la voisine "sorcière" communiste, et la belle Eliza à la jambe de cuir...
Et même Jésus de temps, qui apparaît comme un "fantôme" dans la tête de Thomas mais qui parle comme des personnes qu'il connaît (Tante Pie, etc.), il est là pour le "rassurer" en quelque sorte

Tout ces personnages vont au fur et à mesure de l'histoire aider Thomas à vaincre le "pharaon", toucher le coeur de son père qui n'arrive pas à accepter le bonheur.


Ce livre m'a bouleversée, tant d'émotion s'en dégage !! Et j'ai beaucoup aimé le fait de découvrir un auteur néerlandais, ça ne m'arrive pas souvent d'en rencontrer et je ne suis pas déçue!