Un livre est un détonateur qui sert à faire réagir les gens!
A.N.

vendredi 30 décembre 2011

Une genèse aux allures simiesques!

Bonjour à tous (et à toutes) je vais aujourd'hui, par cette heure matinale vous parlez du roman Genesis de Bernard Beckett, j'ai arrêté ma lecture une fois pendant le roman donc je donnerai plusieurs fois mon point de vue!

La première chose qui m'a intriguée c'est la première de couverture, pourquoi donc y voit-on deux singes? Et pourquoi le titre de Genesis?  Heureusement ces deux questions trouvent réponse après lecture du roman ;).


Bref résumé qui apparaît sur la quatrième de couverture:
Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu'elle connait bien son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège.....

Réaction après la deuxième heure:

 Beaucoup de questions se posent après cette deuxième heure.... Une certitude, nous sommes bien dans le futur mais dans quel genre de société sommes-nous? Les questions de l'examen portent sur un certain "héros" du nom d'Adam Forde, sujet de prédilection d'Anaximandre, comme par hasard? Une question qui me turlupine aussi est la question des prénoms, Pourquoi autant de prénom inspirés de grands philosophe de l'Antiquité? Et le prénom d'Adam aurait-il un rapport avec le titre ? (rapport avec la genèse). J'espère pouvoir y répondre par la suite...
 Ps: Il y a aussi cette mystérieuse couverture... Pourquoi des singes??


Réaction à la fin du livre:

Fantastique!  Tout balance pour Anax quand elle apprend que l'histoire de son "peuple", sa genèse, repose sur un sombre secret, un mensonge! Un mensonge qu'on veut bien lui expliquer mais qui lui coûtera la vie....

Surprise aussi pour nous, naïfs lecteurs, les personnages ne sont pas humains mais ont la physionomie de singes! ( et de singes-robots en plus!) Double choc à cette fin de roman pour moi. ( il me semble que le mot "simiesque " apparaît innocemment quelque part....je tenterai de le retrouver).

Par ailleurs j'ai quelques hypothèses pour répondre à mes questions précédentes, je crois pouvoir faire un amalgame avec le roman La planète des singes de Pierre Boule, les noms des personnages ne sont pas laissés au hasard ça me rappelle un certain Ulysse Mérou, en visite sur la fameuse planète des singes... En effet , il faudrait que je le relise mais il me semble qu'ils ont pas mal de points communs dont évidemment les singes! Et le rebondissement de l'histoire....


Pour ce qui est de la littérature jeunesse je me demande à partir de quel âge il est bon de le faire lire (pas d'indications sur la 4ème de couverture), ce roman a une haute portée philosophique et morale oui mais à condition de connaître les références et de trouver le bon moyen de l'amener. Au niveau du contenu je me demande s'il est aisé à lire pour des ados? Peut-être parce qu'on plonge dans l'histoire sans savoir où on est, sans avoir tant de détails sur le monde dans lequel évoluent les personnages.... À creuser!

dimanche 25 décembre 2011

La douleur de Marguerite Duras.

Tout d'abord j'aimerais parler de l'auteur, Marguerite Duras (Marie Donadieu), qui fait partie du mouvement littéraire du Nouveau Roman, Je dois dire que j'entre dans son univers littéraire assez facilement, ses sujets comme l'amour, l'attente, le désespoir et bien d'autres me fascinent tout simplement, j'ai attaqué les Duras avec Le ravissement de Lol V. Stein, sorte de Madame Bovary à la sauce nouveau roman, ensuite j’eus l'occasion de lire un extrait de La douleur, très cru mais aussi très réaliste...

Il parle du mari de Duras, un certain Robert L. déporté dans un camp pendant la guerre, Duras nous décrit cette attente insupportable avec une telle intensité et un tel désespoir! Elle dira même que c'est ça la douleur, l'attente. Mais un jour, Robert finit par revenir quand la guerre se termine mais dans quel état!!

Voici un passage qui m'a donné envie de lire le livre:

 
     S'il avait mangé dès le retour du camp, son estomac se serait déchiré sous le poids de la nourriture, ou bien le poids de celle-ci aurait appuyé sur le cœur qui lui, au contraire, dans la caverne de sa maigreur était devenu énorme : il battait si vite qu'on n'aurait pas pu compter ses pulsations, qu'on n'aurait pas pu dire qu'il battait à proprement parler mais qu'il tremblait comme sous l'effet de l'épouvante. Non, il ne pouvait pas manger sans mourir. Or il ne pouvait plus rester encore sans manger sans en mourir. C'était là la difficulté.
     La lutte a commencé très vite avec la mort. Il fallait y aller doux avec elle, avec délicatesse, tact, doigté. Elle le cernait de tous les côtés. Mais tout de même il y avait encore un moyen de l'atteindre lui, ce n'était pas grand, cette ouverture par où communiquer avec lui mais la vie était quand même en lui, à peine une écharde, mais une écharde quand même. La mort montait à l'assaut. 39,5 le premier jour. Puis 40. Puis 41. La mort s'essoufflait. 41 : le cœur vibrait comme une corde de violon. 41, toujours, mais il vibre. Le cœur, pensions-nous, le cœur va s'arrêter. Toujours 41. La mort, à coups de boutoir, frappe, mais le cœur est sourd. Ce n'est pas possible, le cœur va s'arrêter. Non.
     De la bouillie, avait dit le docteur, par cuillers à café. Six ou sept fois par jour on lui donnait de la bouillie. Une cuiller à café de bouillie l'étouffait, il s'accrochait à nos mains, il cherchait l'air et retombait sur son lit. Mais il avalait. De même six à sept fois par jour il demandait à faire. On le soulevait en le prenant par-dessous les genoux et sous les bras. Il devait peser entre trente-sept et trente-huit kilos : l'os, la peau, le foie, les intestins, la cervelle, le poumon, tout compris : trente-huit kilos répartis sur un corps d'un mètre soixante-dix-huit. On le posait sur le seau hygiénique sur le bord duquel on disposait un petit coussin : là où les articulations jouaient à nu sous la peau, la peau était à vif. [...] 



Je pense que ce besoin de réalisme poussé à l'extrême avait pour but de mettre en avant les atrocités de la guerre, quand on lit ça aujourd'hui cela ne nous laisse aucunement indiffèrent.

Maintenant j'aimerai terminé ce petit article avec une citation de Pierre Desproges qui me fait hurler de rire : "Marguerite Duras n'a pas écrit que des conneries.... Elle en a aussi filmées!"  En parlant certainement de Hiroshima mon amour, film qui n'est pas forcément accessible à tous mais qui reste un chef-d’œuvre du 7ème art!

samedi 17 décembre 2011

Looking for J.J.


Ce roman est incroyable, dès les premières lignes il a su me captiver, quelle histoire terrible que celle de Jennifer Jones, on sait dès le début  qu'elle a commit un acte effroyable et pourtant, quand elle est libérée et qu'elle doit reconstruire sa vie on ne peut s'empêcher d'avoir de l'affection pour elle, et pourquoi pas même de la comprendre? Après tout c'est une fille ordinaire en apparence. Elle veut faire des études, a un job et même un petit ami. A-t-elle vraiment droit au bonheur? C'est la question qu'elle n'arrête pas de se poser....

Ce livre est divisé en trois partie qui nous révèlent chacune un peu plus sur Jennifer, on peut dire que ce roman est une enquête sans en être une car il n'y a pas de recherche d'indices ou autre, ils nous sont livrés au fur et à mesure et la psychologie du personnage prend le pas sur le reste. Avant d'être un assassin, Jennifer Jones est avant tout un humain comme vous et moi qui comme tout le monde a des problèmes (ici avec une mère mannequin assez pitoyable et prête à tout pour être la vedette, n'hésitant pas à mettre sa fille dans les pires situations.) le pourrait, a basculé.

Pour moi ce livre est une révélation et je n'hésiterai pas à le recommander!

Ce livre a été écrit par Anne Cassidy en 2006 et a remporté le prix du meilleur livre pour adolescent.

Deux-trois mots sur l'auteur: Anne Cassidy, née en 1952 à Londres, elle est passionnée de romans policiers,  Ce qui l'intéresse n'est pas de découvrir qui est le coupable, mais de trouver les causes du meurtre qui a été commis, et surtout les conséquences de cet événement sur la vie des gens ordinaires et c'est sûrement ça qui rend ses livres passionnants!

C

La ballade ou la balade ? De Cornebique!

Tout d'abord mes impressions à chaud sur le livre: pour moi ce n'était qu'une prétention de l'auteur (pourtant je suis une grande fan des livres de Mourlevat qui m'accompagnent depuis mon adolescence) qui essayait de se donner un style jeune et cool avec un humour qui ne m'atteignait pas puisque j'étais braquée dès le départ....
Puis vint le jour de l'analyse en classe où j'ai découvert que ce livre était plus qu'une vaste blague ou un délire d'auteur, en pratiquant l'analyse j'ai découvert la profondeur et la recherche, je n'aurai jamais imaginé que certains personnages soient inspirés de la comedia dell arte ou encore de Molière lui-même! (cfr: Lem le coq amnésique médecin du "malade imaginaire").

Cela dit je pense qu'il pourrait plaire à ma petite soeur ou autre, donc j'en offrirai probablement un jour pour tester son effet sur les plus jeunes ;)